1982 Dirige le Front populaire ivoirien dans la clandestinité
1989 Épouse Laurent Gbagbo
1992 Tabassée et arrêtée par la police
1996 Grave accident de voiture
2000 Devient première dame de Côte d’Ivoire
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Simone Gbagbo
Simone Gbagbo | |
Nom de naissance | Simone Ehivet Gbagbo |
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Naissance | 1949, à Moossou, Grand-Bassam Côte d'Ivoire |
Nationalité | Ivoirienne |
Famille | Laurent Gbagbo, époux. |
Simone Ehivet Gbagbo, née en 1949 à Moossou (commune de Grand-Bassam), est la Première dame de Côte d'Ivoire de 2000 à 2010, en tant qu'épouse de Laurent Gbagbo, président de la République sur lequel elle exerce une certaine influence.
Origines
Simone Ehivet est la fille de Jean Ehivet, gendarme de son état et de Marie Djaha. Issue d'une famille de dix-huit enfants1, elle a quinze sœurs2. C'est une historienne, docteur 3e cycle en littérature orale, chercheur en linguistique appliquée et syndicaliste marxiste très proche des milieux évangéliques américains1.
Carrière politique
Elle participe aux mouvements de grève de l'enseignement en 1982, et fonde dans la clandestinité, avec son mari, le futur Front populaire ivoirien (FPI). Syndicaliste active dans les années 1970, elle a été plusieurs fois emprisonnée pour sa lutte en faveur du multipartisme lors de ces années, et torturée2. Élue députée de la commune d'Abobo en 19962, elle est présidente du groupe du FPI à l'Assemblée nationale. En 1996, elle réchappe d'un accident de voiture avec son mari, ce qui lui vaut de devenir une femme très pieuse, notamment lorsqu'elle rencontre en 1998 le pasteur Koré, lequel l'oriente du catholicisme vers la foi évangélique2. Influencée jusque dans sa carrière, elle déclare lors d'un discours : « Merci à Dieu de nous avoir donné ce président de la République. Merci mon Dieu tout simplement d'être Dieu ». Première dame du pays depuis 2000, alors que son époux devient président de la République, elle ne se cantonne pas à un rôle de représentation. Loin des paillettes et des artifices, elle se retrouve au cœur même des grandes décisions politiques de son pays. Ses actions dans le pays ne se limitent donc pas aux associations caritatives. Son bagage de syndicaliste et de politicienne lui permet de prendre ouvertement position sur la politique de la Côte d'Ivoire. Elle est très proche des Jeunesses Patriotes, les mouvements de jeunesse soutenant son mari.
Sa position de Première dame lui vaut également le fait de passer pour une conseillère de l'ombre de son mari, sinon de peser sur la vie politique du pays. Elle déclare ainsi à L'Express : « Tous les ministres ont du respect pour moi. Et on me situe souvent au-dessus d'eux »2. Certains membres du gouvernement de son époux étaient des proches de Simone Gbagbo avant de se retrouver dans l'équipe gouvernementale, à l'instar du Premier ministre Gilbert Marie N'gbo Aké ou de la ministre de la lutte contre le Sida, Christine Adjobi, sa cousine3.
Après l'encerclement d'Abidjan par les forces pro-Ouatarra, elle se retranche alors avec son époux au Palais présidentiel d'Abidjan, protégés par un dernier carré de fidèles formé notamment par les troupes d'élite de l'armée ivoirienne4.
Après dix jours de combats, Laurent et Simone Gbagbo sont arrêtés par les forces d'Alassane Ouattara, soutenues par l'ONUCI et la force Licorne, le 11 avril 2011. Il sont tout les deux placés en état d'arrestation au Golf Hôtel Abidjan 5,6. Par la suite, elle ne sera pas autorisée à suivre son mari lorsque celui-ci sera transféré et assigné à résidence à Korogho dans le nord du pays7.
Controverses
Très crainte, Simone Gbagbo a quelquefois été accusée par la presse proche de la rébellion ivoirienne, de malversations politiques ou financières, notamment dans le cadre de la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en 2004 8,1. Ses méthodes jugées expéditives par ses adversaires politiques et le fonctionnement présumé clanique de son entourage lui auraient valu de ses détracteurs l'autre surnom, moins envié, de « dame de Fer »2, voire de « dame de Sang »2.
Vie privée
Elle est mère de cinq enfants, toutes des filles, dont les deux dernières avec le président de la Côte d'Ivoire. Ensemble, ils ont au total sept enfants ; lui en a eu deux avant leur mariage et elle trois de sa première union. Elle possède en « rivale » la seconde épouse du chef de l'Etat, Nadiana Bamba. Celle-ci l'a même supplantée pendant la campagne de l'élection présidentielle de 2010 en mettant au service de son époux l'agence de communication qu'elle dirige3. Toutefois, suite à des affaires d'ordre privé, celle-ci semble évincée, n'assistant pas à la cérémonie d'investiture du président contestée, à laquelle Simone Gbagbo plastronne2.
Ouvrages
- Paroles d'honneur, paru en février 2007 aux Éditions Pharaos.
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